
Taux de chômage en comparaison internationale
Îles Marshall, Kiribati et le Kosovo sont en tête du triste tableau de la lutte mondiale contre le chômage. La France se situe à la 20e place de notre comparaison de 66 pays.Toutefois, la fin du tableau, plus réjouissante, surprend : Îles Cocos, le Qatar et le Cambodge sont extrêmement bien placés, avec moins de 1%. Toutefois, les mêmes règles ne s'appliquent pas partout aux données officielles. Être au chômage ou s'inscrire au chômage sont souvent deux choses différentes.

Pays | Taux de chômage |
---|---|
Îles Marshall | 36,0 % |
Kiribati | 30,6 % |
Kosovo | 30,5 % |
Samoa américaines * | 29,8 % |
Afrique du Sud | 28,8 % |
Djibouti | 28,0 % |
Palestine | 26,4 % |
République du Congo | 22,2 % |
Tunisie | 16,3 % |
Espagne | 14,8 % |
Brésil | 13,3 % |
Turquie | 12,0 % |
Algérie | 11,8 % |
Maroc | 10,5 % |
Ukraine | 9,8 % |
Italie | 9,5 % |
Argentine | 8,7 % |
Suède | 8,7 % |
France | 7,9 % |
Inde | 7,7 % |
Canada | 7,5 % |
Égypte | 7,4 % |
Bermudes * | 7,0 % |
Arabie saoudite | 6,7 % |
Portugal | 6,6 % |
Belgique | 6,3 % |
Guinée | 5,8 % |
États-Unis d'Amérique | 5,4 % |
Luxembourg | 5,3 % |
Burkina Faso | 5,2 % |
Hong Kong * | 5,2 % |
Australie | 5,1 % |
République démocratique du Congo | 5,1 % |
Suisse | 5,1 % |
Royaume-Uni | 4,8 % |
Russie | 4,7 % |
Chine | 4,6 % |
Équateur | 4,5 % |
Norvège | 4,4 % |
Pays-Bas | 4,2 % |
Cameroun | 4,1 % |
Mexique | 4,1 % |
Nouvelle-Zélande | 3,8 % |
Corée du Sud | 3,6 % |
Allemagne | 3,6 % |
Sénégal | 3,5 % |
Singapour | 3,5 % |
Japon | 2,8 % |
Côte d'Ivoire | 2,8 % |
Mali | 2,6 % |
Macao * | 2,3 % |
Madagascar | 2,3 % |
Principauté de Monaco | 2,0 % |
Bénin | 1,8 % |
Bahreïn | 1,5 % |
Cuba | 1,5 % |
Tchad | 1,5 % |
Guernesey * | 1,2 % |
Burundi | 1,1 % |
Île de Man * | 1,1 % |
Gibraltar * | 1,0 % |
Thaïlande | 1,0 % |
Niger | 0,7 % |
Cambodge | 0,3 % |
Qatar | 0,2 % |
Îles Cocos * | 0,1 % |
Raisons des taux de chômage extrêmes
Toutes les données mentionnées ici proviennent des services publics des pays concernés et doivent donc être considérées comme des taux de chômage officiels. Les règles selon lesquelles une personne est considérée comme chômeuse varient toutefois d'un pays à l'autre. Dans la plupart des pays économiquement développés, une personne est considérée comme chômeuse si elle travaille moins de 15 heures par semaine, n'a pas encore atteint l'âge de la retraite et est en même temps disponible sur le marché du travail pour d'autres emplois. Bien entendu, il doit également s'inscrire auprès du service compétent du gouvernement. Souvent, on n'est déjà plus considéré comme chômeur dès que l'on participe à une mesure de formation continue. De plus, dans de nombreux pays, il existe une forte incitation à s'inscrire au chômage : L'allocation de chômage et l'aide au placement.Cette définition du chômage n'est évidemment pas valable partout. En Thaïlande (taux de chômage de 1,0%), on n'est considéré comme chômeur que si l'on a travaillé auparavant au moins six mois de manière imposable. En Thaïlande, mais aussi dans d'autres pays en développement et émergents, on travaille souvent sans se déclarer en tant que quasi-salarié journalier. Qu'il s'agisse d'un ouvrier du bâtiment, d'un cuisinier de soupe, d'un concierge ou d'un riziculteur, il n'y a souvent pas d'inscription en tant que travailleur soumis à l'impôt, de sorte que l'on ne serait de toute façon pas considéré comme chômeur à la fin d'une telle activité.
La même forme et une ampleur probablement similaire de contrats de travail non déclarés existent également en haut du tableau, comme par exemple en Îles Marshall. Le taux de chômage y atteint jusqu'à 36%. Dans de nombreux pays africains, l'aide sociale de l'État (formulée grossièrement) existe déjà lorsque l'on ne peut pas se nourrir soi-même en tant que citoyen du pays. Ceux qui n'ont pas d'emploi vérifiable pour l'État ou qui ne travaillent que comme journaliers ou petits indépendants s'inscrivent généralement au chômage pour recevoir des aides de l'État.
Dans de nombreux pays à faible revenu, il n'y a pas d'incitation à l'inscription. En effet, s'il n'y a ni aide à la recherche d'emploi ni soutien financier, il n'y a aucune raison de s'inscrire au chômage.
C'est l'inverse qui se produit dans les pays traditionnellement ouvriers comme Hong Kong, Macao, Singapour ou les Émirats arabes unis : Ces pays sont plus riches que la moyenne. Avec un coût de la vie tout aussi supérieur à la moyenne, il n'est guère possible de s'y nourrir sans travail fixe. Contrairement à d'autres pays de l'UE, il n'y a donc guère d'immigration de couches défavorisées. En revanche, ces pays attirent de nombreux travailleurs étrangers qui y vivent pendant plusieurs années dans le seul but de travailler. Une fois leur contrat de travail terminé, ces travailleurs ne sont pas considérés comme chômeurs, mais comme inexistants. En effet, le visa expire avec le contrat de travail et la personne doit quitter le pays.
* Les pays marqués ne sont pas des États autonomes et souverains, mais des territoires dépendants d'autres États. Voir également notre article Qu'est-ce qu'un pays ?