Tourisme international : les pays les plus populaires
En 2020, 2,40 milliards de touristes internationaux se sont rendus dans d'autres pays. La France a accueilli 117,11 millions de visiteurs étrangers, ce qui a généré 31,48 milliards d'euros de recettes et lui a valu la 1er place mondiale.
La pandémie de Covid19 en 2020 et 2021 a considérablement affecté le secteur, qui connaît une croissance ininterrompue depuis des décennies. Les restrictions de voyage ont entraîné des baisses massives.
L'évaluation présentée ici se base sur les données de l'Organisation mondiale du tourisme (anglais) pour l'année 2020 et répertorie les 41 pays les plus populaires. Le nombre de touristes et les recettes sont calculés pour les voyages internationaux et n'incluent donc pas les voyageurs nationaux. Un touriste est un visiteur qui a passé au moins une nuit dans le pays.
Des baisses drastiques dues au Covid-19
Dans presque tous les pays, des restrictions de voyage massives ont été imposées en 2020 et 2021, ce qui a entraîné une forte baisse du chiffre d'affaires au niveau international et une diminution considérable du nombre de touristes. Rien qu'en France, le nombre de visiteurs a chuté de 50 % par rapport à 2019. Une image tout aussi drastique se dessine dans presque tous les pays. Dans certains cas, les baisses ont été inférieures à 5%.
Pour le moment, toutes les données ne sont pas encore disponibles. Seuls 129 pays ont communiqué leur chiffre d'affaires et le nombre de visiteurs pour l'année 2020 par le biais de leurs autorités touristiques nationales. Cette page se base donc uniquement sur les données publiées à ce jour.
Les pays de destination les plus populaires
Il est frappant de constater que le tourisme est très limité dans une grande partie de l'Afrique et même en Amérique du Sud, pourtant si intéressante sur le plan culturel. En revanche, de nombreux pays européens sont assez souvent visités par des étrangers, ce qui s'explique surtout par leur proximité géographique avec d'autres pays. Plus les coûts de voyage sont faibles, plus les destinations sont attrayantes, notamment pour les pays industrialisés environnants.
Si l'on examine les chiffres de plus près, on constate que les États-Unis (3ème place) n'ont accueilli qu'un nombre relativement modéré de touristes, compte tenu de leur taille, mais qu'ils ont en revanche généré des recettes considérables. En effet, 1.637 euros par voyageur y ont été comptabilisés.
L'Allemagne est arrivé en tête avec un total de 99.533.000 voyages à l'étranger en 2020. Chaque vacancier y a dépensé en moyenne 890 euros. Contrairement à ses positions antérieures, la France n'est plus qu'en 11e position, chaque Français ayant dépensé en moyenne 1.283 euros pour un total d'environ 21.287.000 voyages.
Si l'on considère que la Chine et les États-Unis ont une population nettement plus importante, les Français sont donc très bien placés.
Au niveau international, la part des touristes asiatiques augmente sensiblement depuis quelques années. On voit surtout des Chinois, des Coréens du Sud et des Taïwanais dans de plus en plus de pays et, traditionnellement, ils visitent beaucoup plus de pays pendant leurs vacances que les Européens ne le font habituellement. Comme dans la plupart des cas, les vacances ne durent pas plus longtemps, le temps passé dans les différents lieux de vacances diminue. Parallèlement, le coût moyen par personne augmente en raison des changements fréquents de lieu.
Un tourisme en plein essor et un effondrement en 2020
Entre 1995 et 2019, le tourisme international a connu une évolution à la hausse quasi constante. Rien qu'au cours de ces 24 années, le nombre de visiteurs a augmenté de plus de 130 %. Seules les années qui ont suivi le 11 septembre 2001 et la crise économique de 2008 ont connu des baisses notables. La chute la plus massive et la plus inédite à l'échelle mondiale a commencé au printemps 2020, lorsque les premières restrictions et interdictions de voyage ont été imposées en raison de la pandémie de Corona. Le graphique montre l'évolution mondiale du nombre de visiteurs en millions de touristes.
Un coup d'œil sur les coûts
Les recettes et dépenses collectées par touriste ne peuvent, par nature, refléter que ce qui est statistiquement saisissable. Si un touriste traverse l'Europe en camping-car et paie toujours en espèces en euros, ces dépenses ne sont guère mesurables.
Un tel voyageur n'est enregistré nulle part et les dépenses ne peuvent être attribuées qu'à un pays d'origine, si les paiements par carte de crédit ou les retraits d'espèces le permettent.
En outre, les prix de transfert, par exemple pour les vols, sont également inclus dans les frais de voyage. Cela ne vaut toutefois que pour les vols dont les compagnies aériennes sont également basées dans le pays de destination. Les pays disposant de nombreuses compagnies aériennes et de bonnes liaisons internationales génèrent donc des recettes plus élevées que les petits pays. Le fait que la Bulgarie, par exemple, ne perçoive que 315 euros par voyageur s'explique également par le fait que le pays ne génère pas un nombre important de passagers avec une seule compagnie aérienne propre et relativement petite. Si un étranger atterrit à Sofia avec AirFrance ou une autre compagnie aérienne non bulgare, le coût du vol ne fait pas partie des recettes touristiques. En revanche, si un voyageur atterrit en Allemagne avec Lufthansa, en Thaïlande avec Thai Air ou aux États-Unis avec American Airlines, le billet d'avion en fait partie. De plus, pour de nombreux pays européens, les recettes sont moindres du simple fait que le voyage se fait souvent en voiture ou en train.
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